Or donc voicÿ qu’après des siècles de sommeil dans le doux néant de l’oubli, cette créature s’éveille à la tâche.
Accrochez-vous à vos slips.
Or donc voicÿ qu’après des siècles de sommeil dans le doux néant de l’oubli, cette créature s’éveille à la tâche.
Accrochez-vous à vos slips.
Parce que nul ne sait quand arrivera le grand black-out, celui là même qui adviendra lorsqu’une tempête solaire catastrophique grillera nos iPhone et nous renverra à l’ère pré-industrielle pour quelques temps (riez, moquez, documentez-vous et allez vous blottir en boule dans un coin sombre), il convient que l’homme de bien se sache servir d’une torche. Si ce n’est pour rallumer ledit iPhone, au moins l’éclairage dansant et tranché porté sur sa mâle face sera-t-il du meilleurs effet aux yeux de la créature du bureau d’en dessous.
Au risque de vous décevoir cependant, nous nous en tiendrons ici à la torche dans son usage commun, faisant une impasse malheureuse sur son efficacité prouvée à brûler les hérétiques, ce qui nécessiterait des fourches et des paysans que je n’ai pas sous la main.
En vérité, je vous le dis ! Celui-là même par qui vous est venu le verbe, oui celui qui sur vous a répandu sa parole s’apprête à vous gratifier une fois nouvelle de son souffle soyeux ! Sachez-le, réjouissez-vous, baignez dans la chaude lumière de ses yeux attendris et recevez la bénédiction de celui qui s’adresse sans détour à votre âme (pour ceux qui en ont une). En un deux mots, écoutez Moi.
Aujourd’hui, tonton existentialiste va vous causer théolographie (c’est beau hein ? C’est de Moi). Il va profiter de ce début d’année 5779 pour s’attaquer à un vieux projet et raconter – je suis vraiment désolé que ça tombe sur vous, mais pour chaque blablatage il faut une victime – comment et pourquoi, à son humble avis, on a écrit le Livre. L’original hein, pas la suite non officielle ni le remake illégal. Nous parlerons littérature et contexte historique, aucunement théologie. Nul besoin ici de se référer à Celui qui porte la première barbe.
Il s’agit de choses sérieuses, dont je ne sais si elles passionneront d’autres que Moi, mais qui lui semblent (à Moi) tant bonne nourriture pour l’esprit que nécessaire éclairage face aux nuages qui s’amassent.
Alors, me direz-vous, ça fait plusieurs mois qu’il est sorti, il va falloir digérer le traumatisme. Mais c’est que la plaie est toujours béante, surtout lorsque les annonces de re-shoots pour le prochain laissent présager du drama. Et je puis désormais spoiler sans craindre de me réveiller à la lueur des torches, tel le Comte de Mortequeue (ne riez point, mécréants, l’homme a bien vécu) aux lendemains de la Révolution.
Il ne s’agira pas ici de reprendre la comparaison avec la première trilogie, qui a été cent fois faite : oui, Le réveil de la Force c’est Un nouvel espoir en vide et Le dernier Jedi c’est L’Empire contre-attaque pour les débiles. Oui, ils ont beaucoup forcé sur les créatures mignonnes à marketing. Mais voyons plus loin. Voyons l’offense : ce film ne m’attise pas seulement le Yang parce que sa structure est calamiteuse, c’est le message insidieux qui s’y glisse partout que je trouve insultant.
Par ailleurs, ce sera très long.
Il est des instants d’angoisse dans la vie d’un homme. Des temps où, soudain, résonnent des mots qui font dresser l’oreille, tendre les paupières et connecter le(s) neurone(s). Parmi eux, « je me lance dans un régime » prononcé d’une voix douce tient une place honorable, tant ces quelques assemblages de lettres demandent une réponse assurée.
Et donc, lorsque par une grise matinée d’automne l’ennemi se présenta à ma porte, tout droit sorti d’une bouche chérie, j’y fis face de mon mieux : « Mais tu es superbe, mon astre ! Quelle idée saugrenue ? » Tranquillisé par cette première riposte à qui la vérité donne l’autorité de la certitude, je me prépare à la seconde salve. « Je vais commencer So Shape, tu veux bien le faire avec moi pour m’encourager ? » Malédiction, le drama est total !
Un coup d’œil inquisiteur vers le centre de ma personne m’indique qu’il ne s’agit pas d’une allusion subtile destinée à protester contre un embonpoint absent. Il y traîne bien un léger laisser-aller, mais ça se compte plus en grammes qu’en kilos… Diantre, c’est véritablement de compagnie dans la privation qu’il est question ici ! Fort bien, me dis-je, lorsqu’on s’aime, on tient la ligne ensemble (non, pas celle-là ; enfin celle-là aussi). Sauf que demandé par deux grands beaux yeux, ça sonne un peu suspect. « Super, j’ai déjà commandé le pack ! » Un guet-apens, vous-je dis !